Les « quatre » de Visegrád se rassembleront pour un sommet de deux jours à Jérusalem le 18 février. C’est la première fois qu’un sommet du « V4 » se déroulera hors de l’Union européenne.
Invité par le « V4 » à prendre part à son sommet à Budapest l’année dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait promis un renvoi d’ascenseur. C’est chose faite, puisque l’on vient d’apprendre que c’est dans la ville hautement symbolique de Jérusalem que les dirigeants de la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie tiendront un sommet « V4+Israël », le 18 février.
C’est en marge de la cérémonie d’investiture de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, au début de l’année, que Viktor Orbán et Benyamin Netanyahou ont décidé de la localisation de ce sommet V4 + Israël, indique Index.hu. Ils comptaient parmi les rares dirigeants de ce monde à y avoir participé.
Cette invitation témoigne des liens très forts qui unissent l’Israël de Benjamin Netanyahou à l’Europe centrale à l’heure actuelle. Le choix de Jérusalem est aussi très significatif : sans doute faut-il le prendre comme un message des centre-Européens de leur soutien indéfectible à Israël, qui souhaite faire reconnaître par la communauté internationale Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur hypothétique futur État.
Au mois de mai 2018, Donald Trump y a transféré l’ambassade des États-Unis en mai 2018. La République tchèque, la Hongrie et la Roumanie avaient alors entravé toute critique de la diplomatie européenne à son encontre. Ces pays avaient aussi envoyé des représentants pour se joindre aux commémorations et festivités accompagnant le transfert.
Le journal suisse « Das Magazin » a apporté un éclairage nouveau sur la relation très étroite qui unit les chefs de gouvernement hongrois et israélien depuis de nombreuses années. Les deux hommes ont notamment partagé un même conseiller politique – Arthur J. Finkelstein, et ont un même ennemi – le milliardaire George Soros.
« Orbán et Netanyahou construisent ensemble les murs de la haine » (Amnesty International)