Tous les sondages donnent le Fidesz d’Orban vainqueur des élections législatives ce dimanche 3 avril, avec une marge plus ou moins grande. La dernière enquête d’opinion de Médián donne même le Fidesz largement vainqueur.
Tous les instituts de sondage les plus consultés de Hongrie anticipent une victoire du Fidesz.
Mardi 29 mars, l’institut de sondage indépendant Zavecz a publié une étude pour le compte du site d’information 24.hu. Il donne 45% d’intention de vote au Fidesz et 42% au bloc d’opposition, tout en annonçant 13% d’indécis. Une semaine plus tôt, Republikon donnait un écart encore plus serré. Pour le compte du journal Telex, leur enquête d’opinion relevait 41% d’intention de vote pour le Fidesz, et 39% pour l’opposition.
Le centre de recherche Publicus observait également un écart très serré au début du mois. À travers un sondage réalisé entre le 7 et le 11 mars pour le compte de Népszava, Publicus découvrait 33% d’intention de vote pour le Fidesz, 31% pour l’opposition, ainsi qu’une énorme part d’indécis, s’élevant à 32%.
Vers une large victoire du Fidesz ?
La donne change dès que les sondeurs ne prennent en compte que les électeurs ayant déjà fait leur choix, et qui sont certains d’aller voter. Le think tank et sondeur Nézöpont, proche du gouvernement donne un écart de 8 points : 49% d’intention de vote pour le Fidesz, et 41% pour le bloc d’opposition.
Le 30 mars, l’institut de sondage Médián, indépendant et très réputé, a peut-être porté le coup fatal au suspense. D’après son enquête menée entre le 24 et le 26 mars, le Fidesz peut compter sur le vote de 40% de la population totale, et sur 50% des électeurs décidés. Pour l’opposition, ces chiffres tombent respectivement à 32% et 40%. Dans cette configuration, le Fidesz emporterait 128 des 199 sièges du parlement. Insuffisant toutefois pour renouveler sa majorité des deux tiers de l’Assemblée nationale (fixée à 133 sièges), dont le parti a bénéficié ces douze dernières années.
Tous les sondeurs s’accordent également pour anticiper des scores très faibles, inférieurs au seuil d’entrée au parlement de 5%, pour les autres partis qui se présentent en indépendants. Cela inclut principalement le parti d’extrême droite Mi Hazánk (Notre Patrie), dont le score varie entre 1% et 2%, ainsi que le parti satirique du Parti hongrois du chien à deux queues (MKKP), aux perspectives similaires.
Pour rappel, les élections de dimanche prochain seront inédites puisque l’ensemble des partis d’opposition ont décidé de faire front commun face au Fidesz de Viktor Orbán, qui brigue un quatrième mandat consécutif. Cette coalition réunit les partis de gauche de la Coalition démocratique (DK), Une autre politique est possible (LMP), Dialogue (Parbeszéd), le parti socialiste (MSZP), le parti libéral Momentum, ainsi que l’ancien parti d’extrême droite, depuis recentré idéologiquement, le Jobbik.