Elargissement de l’espace Schengen : les velléités hongroises ne suffiront pas

« Quand on veut, on peut. » Voilà un proverbe que les réalités de l’Union européenne en Europe centrale contredisent souvent. Ce jeudi, les déclarations à la radio nationale bulgare du ministre hongrois de l’intérieur, Sándor Pintér, sur le report de l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, ont provoqué une vive polémique.

On le sait depuis longtemps, l’accession de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen figure dans l’agenda de la présidence hongroise de l’Union européenne. Les Etats membres devront en effet se prononcer au mois de mars sur cette question. La Hongrie a rappelé à plusieurs reprises qu’elle soutenait l’entrée dans Schengen des deux derniers entrants de l’UE. Mais ce jeudi, le ministre hongrois de l’intérieur, Sándor Pintér, a déclaré à la radio nationale bulgare que, malgré la volonté hongroise, l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen serait reportée au mois d’octobre, certaines conditions n’étant pas remplies.

Le service de presse du ministère de l’intérieur hongrois a toutefois démenti par la suite cette information, invoquant une erreur d’interprétation.

Cependant, après la déclaration commune de la France et de l’Allemagne qui jugent que Roumains et Bulgares ont encore des progrès à faire en matière de corruption, de justice et de sécurité avant d’accéder à Schengen, tout porte à croire que leur entrée ne pourra pas se concrétiser dès le mois de mars.

Il n’est pas si étonnant alors, que la Hongrie tienne ce double discours sur le sujet.

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