En accord avec les négociations entre le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre hongrois Viktor Orban le 19 novembre dernier, Paris et Budapest se sont chacune dotée d’un agent de liaison chargé d’assurer le « suivi de la qualité des relations économiques » bilatérales, selon un communiqué du ministère français de l’économie en date du 17 janvier. Dans les faits, il s’agira bien sûr de négocier les fameuses « taxes de crise« .
Selon le constat présenté en des termes fort diplomatiques par le ministère français de l’économie, « Les entreprises françaises présentes en Hongrie ont récemment fait part de certaines difficultés rencontrées dans le cadre de leurs activités. »
Côté hongrois, l’interlocuteur privilégié ne sera autre que László Madarász, qui a présidé la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-hongroise (CCIFH) de 1991 à 1997 et occupé des fonctions de direction au sein du groupe BNP-Paribas en France et en Hongrie. Pour ce qui est de la France, c’est Paul-Henri Ravier, conseiller-maître à la Cour des Comptes, qui a été désigné.
Leur rôle sera de « permettre un échange d’informations efficace sur les difficultés rencontrées par les entreprises afin d’en permettre un règlement rapide et satisfaisant. »
Souvenons-nous qu’au mois de décembre dernier, quinze multinationales installées en Hongrie – dont l’assureur français AXA – se sont plaintes dans une lettre adressée à la Commission Européenne, concernant la taxe exceptionnelle dite « de crise » qui leur est imposée par le gouvernement hongrois depuis cet automne.
Interpellé sur ces taxes temporaires imposées à certains secteurs de l’économie hongroise mais touchant principalement des groupes étrangers, le ministre des affaires européennes Laurent Wauquiez avait estimé qu’il ne devait être fait aucune discrimination selon la nationalité.
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