Démission de la vice-présidente de la Banque centrale de Hongrie

Júlia Király, vice-présidente de la Banque nationale hongroise (MNB), a présenté sa démission au président de la République János Áder. Elle a expliqué sa démarche par le nouveau mode de processus décisionnel à la direction de la MNB, Selon elle l’institution monétaire hongroise assure de moins en moins la justesse de ces décisions.

Avec cette démission, elle a l’intention de montrer la gravité de la situation actuelle au sein de la Banque centrale, récemment reprise en main par M. Matolcsy, ancien ministre de l’économie et fidèle de Viktor Orbán. Mme Király a rempli cette fonction de vice-présidente depuis 2007 et sa démission prendra effet le 22 avril. Cette économiste reconnue avait d’abord travaillé dans plusieurs banques commerciales et avait été conseillère de la Fidesz, le parti du premier ministre Viktor Orbán, au début des années 90.

B.V

Sources  : portfolio.hu, index.hu

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2 Comments
  1. Il est légitime de se poser la question si l’indépendance d’une banque centrale ne serve davantage les intérêts des spéculateurs que les intérêts d’un peuple. Depuis la chute du communisme on a cru/pensé que ces intérêts concordaient. Actuellement on doit constater que le pouvoir politique reste totalement virtuel et que le vrai pouvoir est financier. Les banquiers centraux ne sont jamais des pauvres idéalistes mais des hommes d’affaire avertis et trop souvent avides, ne serait ce que d’un pouvoir économique sans restrictions… La démocratie veut que les représentants dirigent un pays, or, l’indépendance des banques centrales fait qu’il n’en est rien!

  2. Il est légitime de penser ou de croire que l’indépendance de la banque centrale d’un pays sert d’avantage les spéculateurs plutôt que les intérêts de la nation.
    Remplacer des hommes d’affaires avides d’un pouvoir économique par des hommes politiques avides d’un pouvoir sans borne et sans limite dans le temps, est-il plus sain ou plus censé ?
    Dans un pays ou l’homme fort du régime veut remplacer la démocratie par un régime plus sévère où l’avis de chacun sera bafoué au profit de celui du nombre (des représentants du nombre plus exactement), l’indépendance risque d’être un souvenir des années socialistes.
    Quel paradoxe !
    Zs.

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