Les salariés de l’usine Audi Hungaria Zrt., à Győr, ont cessé le travail durant deux heures ce vendredi matin. Ils sont en conflit avec leur direction en raison d’une augmentation des salaires trop faible à leur goût.
Ce vendredi matin à 9 heures du matin, le syndicat indépendant Audi Hungária (AHFSZ) a organisé une « grève d’avertissement » de deux heures à l’usine de Győr, dans l’ouest de la Hongrie. Les négociations salariales pour l’année 2019, débutées en septembre dernier, ont échoué. AHFSZ, qui compte 7 300 membres pour un total d’environ 13 000 employés sur le site de Győr, selon les informations de 444.hu, a refusé l’offre d’Audi qui proposait une augmentation de salaire de 20 % sur 2 ans.
Le syndicat demande une augmentation de 18 % dès cette année, avec un minimum de 75 000 bruts mensuels (240 euros), ainsi que l’augmentation des avantages en nature à 787 000 forints annuels contre 620 000 forints aujourd’hui. Les revendications portent également sur les congés : les salariés veulent avoir un week-end de libre par mois garanti et pouvoir décider des périodes de congés de façon plus autonome.
Audi est présent en Hongrie depuis 1993. Le constructeur automobile allemand a investi 900 millions d’euros pour étendre les capacités de production de son usine de Györ au début des années 2010. Cela fait d’Audi l’un des tous premiers investisseurs étrangers en Hongrie, si ce n’est le plus gros (environ 4 milliards d’euros).
Cette grève intervient dans un contexte social tendu. De nombreux syndicats dans tout le pays sont mobilisés contre la loi sur les heures supplémentaires et menacent d’entrer eux aussi en grève. Des manifestations et blocages de routes sont prévus à Budapest et dans les chefs-lieux des Comitats (départements) ce samedi 19 janvier. Les salariés d’Audi avaient répliqué un cinglant « Nein, danke! » à cette « flexibilisation » du temps de travail.
Flexibilisation du temps de travail : les ouvriers d’Audi Hongrie disent « Nein, danke! »