En marge des compétitions, Andrew G. Vajna a profité du festival pour préciser à Le Monde.fr comment il compte gérer la production cinématographique hongroise avec les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement.
Par Swan Min-Tung |
Le plus hollywoodien des hongrois – producteur entre autres de Rambo, Terminator et Total Recall – et placé récemment à la tête du conseil de rénovation du cinéma hongrois a indiqué que « nous devons nettoyer la maison » en limitant drastiquement les dépenses du cinéma hongrois. Cela revient à réduire le nombre de productions – entre 20 et 30 films par an – le temps que l’industrie du cinéma hongrois se reconstruise des finances solides. Vajna estime qu’à partir de maintenant « Il y aura une douzaine de films à long terme, mais pas plus. Vingt films par an, c’est du luxe ». Ce sont 2 Milliards de forint qui seront libérés pour les productions de 2011.
Reste maintenant à savoir qui pourra en bénéficier. Vajna a assuré après sa nomination que les projets de films seront jugés sur des critères certes artistiques, mais aussi commerciaux. Les candidats devront acceptés de se situer dans un budget restreint et adapté en conséquence. Bien qu’il soit seul décideur, il tente de prouver qu’il n’exercera pas d’influence subjective sur la production des œuvres, mais que cela restera des avis purement professionnels. Une problématique posée suite à la disparition du seul organe de contrôle indépendant qu’était la Fondation Cinématographique Hongroise. Les professionnels du cinéma s’inquiètent de l’attractivité déclinante que risque de produire un manque de diversité cinématographique.
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Déjà que le filmszemle a été réduit à son expression la plus simple cette année (certains réalisateurs primés ne se sont d’ailleurs pas gênés pour exprimer leur inquiétude lors de la remise des prix), on peut s’attendre au pire…