Au Bélarus, les utilisateurs de réseaux sociaux sont traqués et peuvent-être arrêtés aussi bien pour des contenus que pour des « like ».
Aucun réseau social ni espace de liberté de la Toile ne semble désormais échapper à la répression d’Alexandre Loukachenka, le dictateur en place au Bélarus.
On connaissait les risques que pouvaient encourir les utilisateurs du réseau social pourtant crypté Telegram, dont certains ont déjà été détenus, mais voici que les agents du GUBOPIK (département du ministère de l’Intérieur du Bélarus en charge de la lutte contre le crime organisé et la corruption) ont mis la main sur deux adolescents de 13 et 15 ans, actifs sur Tik Tok.
Selon le spécialiste du Bélarus au sein du journal polonais Rzeczpospolita, l’institution s’est vantée de sa prise sur une chaîne Telegram en publiant une photo des deux détenus, étiquetés « graines de néonazis ».
Dans l’ombre de la guerre en Ukraine, la répression se poursuit au Bélarus
« Graines de néonazis »
Ces deux mineurs sont accusés d’avoir « incité à la haine contre le peuple russe » sur le réseau social. Selon le portail indépendant zerkalo.io, l’un deux deux adolescents avait publié un contenu en rapport aux couleurs blanc-rouge-blanc, signe d’opposition à Loukachenka. Impossible de savoir à l’heure actuelle le sort qui sera réservé à ces jeunes Bélarussiens.
Récemment, le journal Nacha Niva rapportait également que le GUBOPIK avait arrêté un Bélarussien de 28 ans, après un séjour de deux ans à l’étranger, pour des commentaires parus sur Telegram en 2020. Le prévenu risque de 5 à 12 ans de prison pour « incitation à l’inimitié ».
Au Bélarus, les utilisateurs de réseaux sociaux sont traqués et peuvent-être arrêtés aussi bien pour des contenus que pour des « like ».