Le procès à l’encontre des quatre hommes accusés d’avoir mené une série d’attaques meurtrières dirigées contre des membres de la minorité rom se déroulera à huis-clos devant la cour de justice du département de Pest, du 25 mars au 13 juillet, sur 34 jours d’audience.
Arpad K., Istvan K., Istvan Cs. et Zsolt P., sont accusés d’avoir perpétré, entre juillet 2008 et août 2009, une série d’attaques racistes dans des villages de la Hongrie centrale et de l’Est, ayant coûté la vie à six personnes, dont celle d’un enfant de cinq ans.
Ils ont été capturés dans une discothèque à Debrecen, le 21 août 2010, trois semaines après l’attaque de Kisléta où une mère de famille a été tuée et sa fille grièvement blessée.
Ces violences étant survenues au moment où Jobbik et la Magyar Garda étaient particulièrement actifs et en pleine ascension, les soupçons se sont rapidement portés sur l’extrême-droite hongroise, avant que des rumeurs, démenties par la suite, n’évoquent la piste des services secrets slovaques dans le but de discréditer la Hongrie à l’international. Il est apparu plus tard que plusieurs des accusés sont, ou ont été, liés aux services de sécurité hongrois. Ce procès, s’il est mené de façon juste, équitable et transparente, pourrait donc potentiellement déboucher sur un scandale politique.

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