Alstom – Budapest, nouveau départ

Jeudi 14 juillet, le conseil municipal de Budapest a largement voté pour le projet Alstom – Budapest (sur 28 votes : 24 pour, 4 blancs) concernant les nouvelles voitures de métro des lignes 2 et 4. Dans le contrat qu’Alstom devrait signer jeudi prochain, la société française a reçu 90 jours d’ultimatum pour répondre aux critères établis par la ville et mettre ses wagons en état de circuler.

Ce contrat était attendu depuis longtemps et il a été modifié à plusieurs reprises. La signature était importante pour la Hongrie car sans le contrat, le pays ne pourrait pas recevoir l’aide de l’UE consacrée à 80% du budget de la construction du Metro 4 (692 millions d’euros – 187 milliards de forints).

L’équipe d’István Tarlós, maire de Budapest, avait douze exigences, dont onze furent aussitôt acceptées par le directeur d’Alstom, Patrick Kron. Seul un point a été supprimé du contrat après les négociations, le point précis qui fut à l’origine de l’annulation du précédent contrat entre les deux parties il y a 9 mois : l’obtention du permis de circulation par le prototype, décerné par l’Autorité Nationale des Transports (NKH), qui s’avère être parfois très pointilleuse.

Les Hongrois arrêtent de chipoter

Le dernier contrat a été rejeté en octobre par la compagnie des transports publics de Budapest (BKV) car certaines pièces du métro français ont failli à deux reprises lors de l’examen officiel. Plus précisément, c’était le système de freinage du Metropolis (photo) qui ne répondait pas aux normes hongroises. Et sans permis du prototype, les rames de métro ne pouvaient pas entrer en circulation. La résiliation du contrat fut suivie d’un procès de plusieurs mois gagné par BKV. Mais ces derniers mois, la pression était telle du côté des subventions européennes et de la nouvelle ligne de métro en construction que l’imbroglio entre BKV et Alstom ne pouvait plus durer.

Au nom du parti socialiste hongrois (MSZP), Kata Tüttő s’est prononcée en faveur du projet : « nous soutenons ce projet car la signature du contrat est dans l’intérêt de la ville ». Au contraire, Ákos Hanzély, élu du parti LMP, a fait part de sa perplexité concernant le contrat : « dans le contrat de 2006 Budapest était dans une position gagnante, mais avec ces modifications elle a perdu son avantage ». Pál Losoncy, représentant de l’extrême droite a quant à lui ajouté : « Jobbik est fier du projet, mais il faut que la ville soit consciente que la route est longue et qu’elle a encore beaucoup de problèmes a régler ».

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3 Comments
  1. au fait…si on considere les rames actuelles comme un musée deambulant l’idée de voyager chaque jour dans un « Metropolis-Alstom » avec freinage en annexe ne me rassure pas vraiment…..

  2. Avec ou sans freins, je trouve que le design n’est pas terrible. Ils ont fait mieux chez Alstom… Mais il parait que ce sont les Hongrois eux-memes qui ont choisi ce design…(par vote internet)…

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