À qui la Hongrie a-t-elle délivré des permis de séjour l’an dernier ?

La Hongrie a délivré beaucoup plus de permis de séjour à des citoyens ukrainiens que les autres États membres voisins de l’UE en 2020.

En 2020, 2,2 millions de permis ont été délivrés dans l’Union européenne à des États non-membres de l’UE, selon des données fraîchement publiées par l’agence statistique européenne Eurostat.

C’est 706 000 de moins qu’en 2019, la pandémie de Covid-19 ayant interrompu ne tendance à la croissance depuis 2012. La plus forte baisse a été enregistrée en République tchèque où le nombre de séjours délivrés a diminué de plus de moitié, passant de 117 000 à 54 000.

Un quart des permis (598 000) ont été délivrés par la seule Pologne, à des citoyens ukrainiens essentiellement, 313 000 par l’Allemagne et 312 000 par l’Espagne.

L’année dernière, la Hongrie a délivré 54 835 permis à des citoyens non-européens.

Plus d’un tiers des permis en Hongrie ont été octroyés à des citoyens ukrainiens, dont vraisemblablement beaucoup sont des Hongrois ethniques de la région de Transcarpathie : 20 744, soit 37,8 % du total des permis délivrés.

Pour le reste, ce sont 6 000 Chinois (10,9 %), 3 000 Vietnamiens (5,5 %), plus de 2 000 Serbes et Sud-Coréens (3,8 %), et plus d’un millier de Turcs, d’Indiens, d’états-uniens et de Russes.

Par rapport à ses pays voisins appartenant à l’UE, la Hongrie délivre plus de permis de séjour à des citoyens ukrainiens, chinois, sud-coréens et indiens.

Quelles raisons ?

La majorité des titulaires d’un permis en Hongrie ont reçu un permis de séjour pour le travail (58 %), 16 % pour suivre des études, un sur quinze pour des raisons familiales et un sur cinq pour d’autres raisons.

Les 2 063 citoyens sud-coréens ont reçu un permis temporaire pour travailler en Hongrie, vraisemblablement en raison de la présence d’usines coréennes de batteries et de caoutchouc, note 24.hu.

Les Ukrainiens et les Serbes viennent généralement pour travailler, tandis que les deux tiers des Chinois et la moitié des Russes citent d’autres raisons. Deux tiers des Syriens (277 personnes) sont venus étudier et un tiers des Irakiens (81 personnes) pour des raisons familiales.

Sur ce graphique, il faut passer la souris sur les pays de départ (à gauche) ou sur les pays d’arrivée (à droite) pour voir le détails des flux.

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