Le nouveau gouvernement hongrois continue de souffler le chaud et le froid quant à son déficit public. Même en son sein, la question n’est pas tranchée.
Lors d’une intervention télévisée dimanche soir, le chef de cabinet du premier ministre Viktor Orbán, Mihály Varga, le FMI va devoir revoir sa position vis-à-vis de la Hongrie car le déficit public devrait s’établir, pour l’année 2010, bien au-delà des 5-6% du PIB prévu par le ministre de l’économie György Matolcsy. Selon lui, les études réalisées par 29 économistes indépendants laissent présager un déficit de 7,0 à 7,5% du PIB.
« Je pense que le FMI devrait accepter les faits. Le FMI peut affirmer que la terre ne tourne pas, mais dans les faits, elle tourne. [Les informations relatives à un déficit plus élevé que prévu] sont des faits dont presque tout le monde en Hongrie a connaissance, mise à part l’ancien gouvernement. Je pense que le FMI devrait changer son point de vue », a déclaré Mihály Varga, à la télévision publique hongroise.
Depuis plusieurs mois déjà, le Fidesz conteste les chiffres avancés par le gouvernement précédent qui ont servi de base pour établir un objectif de 3,8% de déficit en 2010, en accord avec les exigences des créanciers de la Hongrie (FMI, UE et Banque mondiale). Selon elle, un déficit compris entre 4,5% et 8% permettrait d’obtenir une marge de manœuvre pour réformer le système fiscal et booster l’économie hongroise.
Et l’Euro dans tout ça ?
Lors de la même intervention télévisée de dimanche soir, le chef de cabinet du premier ministre Viktor Orbáln, Mihály Varga s’est aussi opposé au ministre de l’économie György Matolcsy quant à la date d’adoption de l’euro.
Alors que Matolcsy estime que l’adoption de l’euro ne doit pas être précipitée, Varga montre plus d’empressement à fixer une date. « J’espère que ce gouvernement pourra fixer une date précise. J’espère que cela sera possible d’ici la fin de l’année, bien qu’il y ait beaucoup de sceptiques qui estiment qu’intégrer la zone euro n’est pas une priorité et même que la Hongrie n’a pas besoin de l’euro. Je suis convaincu que l’euro signifierait pour la Hongrie plus de sécurité et plus de croissance économique. »