Le député Fidesz László Kövér et le leader du parti chrétien démocrate en coalition avec le Fidesz, Zsolt Semjén, ont déposé conjointement un projet de loi visant à faire du 4 juin, date d’anniversaire du traité de Trianon, le « Jour de l’unité nationale », et à impliquer davantage l’Etat hongrois en faveur de l’autonomie des minorités hongroises.
Que fait un pays balloté dans la mondialisation, frappé par la crise économique et dont la démographie décline vertigineusement ? Il trouve refuge dans le passé, l’ethnie, la nation. Les nouveaux détenteurs du pouvoir en Hongrie n’ont pas perdu de temps : après le projet de loi déposé lundi pour faciliter l’octroi de la citoyenneté hongroise aux Magyars des pays voisins, ils s’attaquent maintenant à un symbole très fort en Hongrie : le traité de Trianon. Il faut évidemment y voir un geste, somme toute très prévisible, en faveur de la frange droite du Fidesz et de Jobbik, qui est d’ailleurs à la base de cette nouvelle proposition de loi.
L’autodétermination !
Réaffirmer l’existence d’une nation culturelle hongroise transnationale au sein de l’Europe centrale et contraindre l’Etat hongrois à s’engager activement en faveur de sa réunification via l’accès à l’autonomie des minorités hongroises, pour dépasser les effets du traité de Trianon. Voici en substance l’objectif du projet, qui reste concrètement encore assez flou.
Le texte est fondé sur le constat que le traité de Trianon, qui a dépecé le royaume de Hongrie suite à la première guerre mondiale, a laissé des « marques indélébiles » dans les consciences des nations d’Europe centrale et a directement ou indirectement influencé l’histoire de la région pour plusieurs générations. Il stipule que le Parlement hongrois doit affirmer l’engagement de la Hongrie en faveur de « communautés autonomes ». « Les membres des minorités hongroises soumises à l’autorité de différents Etats forment une nation hongroise unie, dont la cohésion transnationale est une réalité et constitue la composante principale de leur identité personnelle et collective. »
La proposition de loi stipule aussi que les tentatives de surpasser les problèmes créés par le traité de Trianon ont échoué (De ce point de vue, la situation des Hongrois en Slovaquie et les tensions entre les deux pays ont largement battu en brèche l’idée selon laquelle l’Union européenne allait agir comme un catalyseur naturel des problèmes liés aux minorités en Europe centrale) et que la solution aux problèmes existants est la coopération bilatérale entre Etats démocratiques dont le point de départ pourrait être la liberté des individus et « le droit des communautés nationales à l’autodétermination ». « Autodétermination », le mot est lâché…et il pourrait résonner fortement aux oreilles des voisins des Hongrois.
Assistance ou ingérence ?
Après huit ans d’un pouvoir socialiste mal à l’aise avec la question des minorités – qui est le pré-carré de la droite après 40 ans d’autisme du pouvoir communiste – et qui envisageait la question minoritaire sous l’angle de l’intégration européenne et du développement économique, l’Etat hongrois effectue un virage à 180 degrés. Le risque est grand pour que cette implication soit perçue comme de l’ingérence par les voisins de la Hongrie : la Slovaquie en premier lieu, puis la Roumanie et la Serbie.
Reste aussi à savoir si cette politique, qui aura l’avantage sur plan intérieur pour le Fidesz de donner des gages à la frange droite de son électorat et de contenir Jobbik, sera profitable aux premiers concernés : les Hongrois vivant dans une position minoritaire. On se souvient que les appels incessants du Fidesz à l’autonomie culturelle et territoriale des Hongrois de Serbie, en pleine crise du Kosovo, avaient été dénoncés par nombre d’entre eux qui s’étaient senti instrumentalisé par Budapest et mis en danger par sa position « diplomatique ».
Ouais, ouais, Trianon…
Quel Francais(e) parlant plus ou moins hongrois n’a pas été saoulé(e) un jour ou l’autre par une personne « blessée »… Ne vous bousculez pas, lecteurs(trices) de Hulala…
Petit kit rhétorique visant a court-circuiter ce genre de discussion vaseuse:
« – Et toi, hein, tu connais un pays amputé des deux tiers, hein, hein? »
« – Euh, oui, tiens, la France par exemple, en 1962, suite á l’indépendance de l’Algérie. »
« – Ah Ah, mais l’Algérie n’a rien á voir avec la France… » (triomphe furtif)
« – Entierement d’accord avec vous, seulement allez expliquer ceci aux Européens qui ont du quitter le pays á l’indépendance… »
C’est alors qu’un ange passe á ce moment de la discussion.
Nota bene: Ma référence (simpliste, voire caricaturale) aux rapatriés d’Algérie n’a ici qu’un role pratique ne visant qu’a inciter une personne facheuse á changer de sujet de conversation, sans pour autant lui donner raison.
Ajoutons que si les hongrois avaient dû quitter les nouveaux pays créés en 1920, comme les « français » d’Algérie, aujourd’hui, il n’y aurait pas tous ces problèmes.
L’été dernier, j’avais conduit un couple de français pour découvrir un restaurant. Ils ont été très satisfaits du resto, mais le serveur s’était intéressé à leur nationalité. Quand j’ai dis français, sa réaction a été: Trianon.
J’ai donc dû expliquer. Le lendemain matin, ils quittaient le camping, en prétendant aller à Budapest. A mon avis, ils se sont plutôt empressés d’aller…à Wien.
I like to read on Varosliget’s hill, with Nino, my border collie.
There are allways a lot of hungarians dogs, allways well educated.
Saturday 5 june 2010, the choose fall on Szentkuthy Miklos.
He was Joyce’ hungarian traducer, and a strange and brilliant european spirit from Mitteleuropa, as well as Umberto Eco,or Claudio Magris.
On the other side of this hill hill was also a Jobik’s concert and meeting, on mine, two young readers, a cute hungarian girl with a « puli », and a young belgian boy.
we looked together a beautiful woman getting out from the meeting, and pissing straight in the middle of the meadows, under the nose of one thousand suporters.
beautiful and natural fenyek.
Nobody looks.
I would like to immortalize such a contrasted instant,
this ass, the martial accents of the speeker, the beauty of the young reading girl, the words exchanged with the young man, and discovering Szentkuthy.
Boscanat, I have no talents for that.
Vesszen trianon!!!!!