« Partout ailleurs c’est bien, mais le meilleur, c’est Sopron. » Aussi vieux que Sziget (19 ans), le festival VOLT de Sopron, proche de la frontière autrichienne, n’a pas volé ce slogan. Il est sans aucun doute devenu, ces dernières années, le festival préféré des jeunes hongrois. Dès ce soir et jusqu’à samedi, l’événement prend ses quartiers au Camping Lővér. Cette année est toute particulière pour le festival, puisqu’il fait aussi office de fête officielle pour la fin de la présidence hongroise de l’UE.
A Sopron cette semaine, on attend donc la jeunesse locale venue des quatre coins de la Hongrie comme tous les ans, mais aussi des festivaliers venus de toute l’Europe. Vitrine de la présidence hongroise de l’UE cette année, Volt a choisi de mettre la musique tsigane à l’honneur pour le coup d’envoi de la fête. La programmation d’aujourd’hui est d’ailleurs frappée du label de circonstance « European Gipsy Rocks ». A partir de 22h30, le show du serbe de Bosnie Emir Kusturica, accompagné de son No smoking orchestra, sera à n’en pas douter le moment le plus fou de la soirée. Outre les groupes tsiganes roumains, tchèques, hongrois (entre autres) qui se succéderont sur scène, on retrouvera le groupe français Lo’Jo (entre le punk et la java), les anglais d’Asian Dub Foundation (programmés à 19h !). Par curiosité pour la façon dont certains artistes hongrois manient les influences musicales occidentales, le rasta rappeur de « Szolnok city« , Copy Con.
Des têtes d’affiche hongroises
Les grands festivals hongrois comme Volt représentent bien sûr des passages obligés pour les groupes locaux. Parmi ceux qui gagnent à être connus par le public étranger, Tankcsapda passera par Sopron jeudi en début de soirée, dans le cadre de sa tournée « Új nap vár ». Vendredi, ce sera au tour de Quimby, l’incontournable « Noir Désir hongrois« , de s’y coller. Mais la culture musicale populaire hongroise ne se limite pas qu’au rock. Irie Maffia, représentants du ragga funk hongrois, se produiront samedi, tout comme Magashegyi Underground, qui, eux, proposeront une pop inspirée de musique traditionnelle de Transylvanie.
Les grosses pointures jouent aux chaises musicales
Depuis quelques années l’organisation Sziget s’oriente de plus en plus vers des programmations avec des têtes d’affiche internationale pour attirer le public étranger. Le problème c’est qu’entre Volt, Balaton Sound et Sziget (on pourrait également ajouter à la liste le festival Exit à Novi Sad) certains groupes commencent à trop bien connaître la région. Par exemple cette année à Volt on retrouve des stars qui sont déja venues et qui ont déja bien fait le tour des festivals d’Europe centrale : Moby, Pendulum, Nouvelle Vague…
Pärmi les bonnes surprises : le pop rock américain de My Chemical Romance ce soir, le « revival » du hip hop New Yorkais avec House of Pain jeudi et la house italienne de Crookers vendredi. Le bouquet final samedi soir sera assuré par le groupe de pop rock anglaise The Ting Tings et par le dj allemand Paul Kalkbrenner, révélé au grand public avec le film Berlin Calling.
A noter
A défaut de passer à l’euro les organisateurs hongrois changent de méthode de paiement. Pour la première fois cette année, la monnaie officielle sur les festivals de l’été est la Fesztiválkártya (carte de festival). Parfois plus facile à gérer que l’argent, la carte a été conçue pour que les festivals soient mieux sécurisés. Des hôtesses d’accueil et des organisateurs resteront à la disposition des personnes pour les aider en cas de problème d’utilisation.
Info pratiques :
Ticket journée : 9.900 Ft ; Pass pour une semaine : 25 000 Ft
Budapest – Sopron en train toutes les 2h de Keleti Pályaudvar : infos (en anglais)
Le Fesztiválkártya c’est surtout un moyen de faire payer leur juste dû aux commerçants sur le site…