Plusieurs manifestations ont été organisées la semaine dernière par des syndicats étudiants pour protester contre la réforme des universités, à Debrecen, à Pécs et à Sopron.

HÖOK, l’un des plus grands syndicats étudiants, dénonce « les plans drastiques du gouvernement afin de restructurer le financement des études supérieures et d’introduire des frais de scolarité cachés ». Les syndicats étudiants déplorent non seulement les coupes budgétaires importantes : 30 milliards de forints (101 millions d’euros) de moins pour le plan budgétaire de l’an prochain, mais ils contestent surtout le fait qu’elles contraindraient les étudiants à travailler un certain nombre d’années en Hongrie après l’obtention d’un diplôme, sans quoi ils se verraient dans l’obligation de rembourser à l’Etat leurs frais de scolarité.
Cette nouvelle loi pourrait donc pousser les étudiants songeant à travailler à l’étranger après leur diplôme à s’endetter afin de financer leurs études et également à repousser leurs projets futurs, comme fonder une famille.
Jozsef Bodis, président de la conférence hongroise des recteurs, a quant à lui dénoncé la disparition de nombreuses matières dans le domaine des sciences humaines. Ceci, conjugué aux fusions et restructurations (le nombre d’universités va passer de 29 à 26) et aux nombreux retraits de fonds, pourrait probablement nuire à la diversité de l’enseignement ainsi qu’à son accès.
David Nagy, leader du syndicat HÖOK a annoncé la tenue de forums avant les manifestations afin de répondre aux questions des étudiants et a précisé que la manifestation serait politiquement neutre. La dernière aura lieu le 27 octobre à Budapest devant le ministère de l’éducation.
Crédit photo : richpoi.com
Articles liés :
Les profs montent au créneau contre les projets du gouvernement
Le programme complet des réformes économiques diffusé en anglais
Cinq syndicats d’enseignants menacent d’entrer en grève
Le Travail bénévole, nouvelle matière obligatoire au Bac hongrois
Education : la Fidesz snobe les profs