Après des années de revendications et de batailles, les pompiers ont enfin obtenu gain de cause : Sandor Pintér, le ministre de l’Intérieur, a indiqué lundi 16 mai, que les heures supplémentaires effectuées par les pompiers entre le 1er mai 2004 (date d’entrée de la Hongrie dans l’UE) et 2007 leur seront payées.

On se souvient de la manifestation du 6 mai dernier – une parmi les diverses actions qui secouent la Hongrie depuis le mois dernier – et de l’ambiance plutôt électrique entre Pintér et les syndicats des forces de l’ordre. Des fumigènes avaient été lancés devant le ministère de l’Intérieur tandis que les manifestants (pompiers, policiers, gardiens de prison, etc.) sommaient Pintér de sortir du bâtiment. Pendant son discours, entrecoupé de sifflets et de huées, Pintér s’est dit résolu à soutenir les intérêts et revendications des employés et a promis de donner aux pompiers l’argent qui leur revient de droit pour les heures supplémentaires travaillées.
Cette décision a été prise en collaboration avec les maires de Budapest Istvan Tarlos, de Györ Zsolt Borkai et de Kaposvar Karoly Szita.
La première étape sera de payer la moitié de la somme due aux pompiers encore en service. Sandor Pintér assure que le reste sera transféré avant le fin de l’année. D’autre part, il semblerait que des négociations soient en cours avec d’autres conseils municipaux pour étendre cette mesure.
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Une bonne chose!
… et la durée de la semaine de travail devrait être augmentée pour atteindre 44h (soit 5,5 jours) sans augmentation de salaire à partir du 1er janvier, là où le travail est continu (usines, etc.). C’est l’extension au privé de la pratique du public qui consiste à ne pas payer les heures sup.
Les policiers, pompiers, infirmières etc. déjà sous-payés à 200-300 euros par mois vont travailler plus pour gagner pareil (salaire brut) et finalement gagner moins (salaire net – à partir du 1er janvier on devrait supprimer partiellement ou totalement les compensations fiscales des bas salaires) et au total plus longtemps, car on leur sucre leur pré-retraite. Et s’ils perdent leur boulot, ils auront droit à 3 mois au lieu de 9 mois d’allocation-chômage, pour se retrouver au 4ème mois avec 100 euros par moi (l’équivalent du RMI), bien sûr s’ils acceptent de faire du jardinage pour la mairie locale…
Je ne vois pas de quoi triompher.
En ce qui concerne les manifestations je reconnais que tout le monde mérite tout, mais la question réelle est que de quoi l’État devrions couvrir la pension des gens de 40 ans lorsque la caisse est vide. Il faut comprendre que le socialisme est fini. Il n’y a plus de crédit, ni les biens étatiques á privatiser. En revanche nous avons un dette public immense et un taux de chomage á deux chiffres. En bref nous sommes foutus.