Ce soir à Tüzraktér, a lieu le « festival de la marche arrière » (Rukverc fesztival en hongrois). Une rencontre de la génération du passage du communisme au libéralisme, qui sera là pour fêter toutes les contradictions, les doutes, les inquiétudes, la désinformation, l’histoire controversée, dont ils se sentent « heureusement » victimes. Une explosion de questionnements en somme, où chacun pourra débattre après la diffusion d’un film documentaire. Après l’heure du débat, sera celle, naturellement, de la fête.
En prenant le crâne de Janos Kadar, qu’est-ce qu’un Hamlet post-moderne dirait? Certainement pas « to be or not to be »… En Hongrie, la génération du changement de régime a déja bien grandi. Qu’en a t-elle retiré? Un syncrétisme païen? L’économie de marché? La liberté? L’égalité? Des intellectuels piétinés sur la route de Damas? Entre être traîtres à la Nation ou bien ses plus fervents supporters, là est tout le problème pour les jeunes hongrois. Veulent-ils réellement trouver des réponses à toutes leurs questions? S’ils le veulent, cela se résume souvent à « nem tudom ». Est-il cependant vain de se poser de telles questions? Certainement pas. Les conditions plus ou moins obscures du changement de régime en Hongrie sont là pour le prouver. Rendez-vous ce soir, donc, pour découvrir le chaudron dans lequel la jeunesse hongroise bouillone.