L’édition 2013 du Festival Sziget qui a clôturé dimanche soir a vu un total de 362 000 visiteurs sur l’île tout au long des 7 jours, en légère baisse par rapport à l’an dernier. Avec une programmation pas vraiment folichonne en comparaison des autres années et des billets journée à 14 000 forint, on pouvait s’attendre à bien pire.
Drôle de transhumance que celle des festivaliers dans les rues de Budapest en ce début de semaine. Les yeux cernés, leurs tentes sur le dos, écrasés par la chaleur et les poumons et les sinus encrassés par la poussière, ils quittent « l’île de la Liberté » et reprennent le chemin de la vie normale. Pas de doute, Sziget c’est bel et bien terminé pour cette année.
Que l’on déplore ou pas que le festival soit devenu un mastodonte commercial et musical, difficilement accessible pour un revenu hongrois, Sziget c’est toujours un moment particulier qui marque la vie de la capitale hongroise pendant toute une semaine…et celle des festivaliers :
C’est le meilleur endroit au monde ici ! Hier j’ai passé la plus belle journée de ma vie, s’exclame un grand anglais tatoué de partout.
On retiendra parmi beaucoup d’autres choses le concert exceptionnel du groupe hongrois Quimby, les « coreux » de Bad Religion, le concert de Mika – qui a assuré un gros show samedi soir, malgré tout… – Parov Stelar (qui aurait vraiment dû être programmé sur la grande scène) et l’ambiance inégalable de la tente tsigane (une île dans l’île) tous les soirs après minuit.
Une question demeure : comment diable les Bretons font-ils pour hisser chaque année leur drapeau plus haut que tous les autres, néo-zélandais, suisse, hollandais… Des Hollandais qui semblent d’ailleurs être de plus en plus nombreux chaque année, tandis que les « Gaulois » n’étaient qu’environ 4 000 à avoir fait le déplacement cette année pour la semaine. C’est deux fois moins qu’il y a quelques années.
« Les évaluations de fans, des artistes et des professionnels de l’industrie musicale présents au festival nous ont tous assuré que c’était une bonne décision de développer l’expérience visuelle et les programmes colorés du festival »,
a déclaré Károly Gerendai, principal organisateur et fondateur du festival.
Le Sziget en chiffres c’est : des fans issus de 69 pays ; des artistes provenant de 52 pays ; 54 sites sur 76 hectares ; 7500 personnes qui ont travaillé 3 semaines ; 30 kilomètres de chemins éclairés ; 20 hectares de forêt équipés de lumières ; un service médical de 400 personnes ; 1200 agents de sécurité ; plusieurs centaines de policiers en provenance de Hongrie mais aussi d’autres pays.
Un diaporama de photos de Dóra Blanka et Áron Mucsányi.
Source : communiqué de presse de Sziget.hu
Il y a toujours autant de victimes de vols parmi les participants Gaulois. Ceci expliquerait pourquoi ils sont de moins en moins nombreux.