Human Rights Watch tente d’interpeller les chrétiens-démocrates allemands sur la dérive du parti au pouvoir en Hongrie, qu’elle accuse de vouloir museler les ONG et d’attiser la haine en Europe. « Le Fidesz doit être exclu du PPE », selon elle.
Les démocrates-chrétiens allemands du Parti populaire européen (PPE) veulent-ils que les valeurs du Fidesz infectent l’Union européenne ? C’est comme cela que l’ONG Human Rights Watch (HRW) tente d’interpeller sur la tolérance du Parti Populaire européen, le plus grand parti au parlement européen, vis-à-vis de la dérive nationaliste de son membre hongrois, le Fidesz.
« Le parti au pouvoir en Hongrie, Fidesz, utilise la xénophobie pour alimenter la discrimination contre les migrants et tente maintenant de faire taire les ONG« , écrit HRW, faisant allusion à la loi dite « Stop Soros » qui doit être votée dans les jours à venir au parlement.
L’organisation a lancé une pétition Expel Fidesz sur son site internet pour réclamer l’expulsion du Fidesz devrait du PPE. « Les dirigeants des partis de la CDU et de la CSU – Angela Merkel et Horst Seehofer – ne devraient pas rester silencieux, mais défendre l’Europe« , argumente aussi Human Rights Watch.
Le Fidesz a rapidement réagi au lancement de cette pétition : « Human Rights Watch est une organisation de Soros qui attaque la Hongrie et le Fidesz avec l’argent de Soros parce qu’elle ne peut pas à digérer sa défaite électorale [aux législatives le 8 avril, ndlr] ».
La tentative de HRW parait un peu vaine tant les mises en garde récentes du Parti populaire européen adressés à Viktor Orbán semblent relever du double-jeu. Dernière illustration en date : le chef du groupe parlementaire PPE à Strasbourg, l’Allemand Manfred Weber, s’est rendu en Slovénie pour soutenir la droite SDS, directement soutenue par le Fidesz, aux côtés de…Viktor Orbán.
En Slovénie, Janša reçoit la bénédiction d’Orbán et du PPE avant les élections