L’heure est grave dans la communauté Rom. Le FBI a récemment envoyé des agents pour aider la police hongroise dans son enquête concernant les attentats anti-Roms de ces derniers mois (5 morts et 11 blessés).
Cette dernière avait jusque-là fait preuve, sinon de mauvaise volonté, d’une certaine incompétence en matière de lutte contre le crime anti-gitan. La nature même des attaques indiquait que l’on avait affaire à de véritables commandos, lourdement armés qui ciblait précisément leurs victimes avec une cruauté froidement professionnelle. Que ce soit à Tiszalok ou à Tatarszentgyorgy, le mode opératoire était le même : canardages purs et simples de maisons, quelque fois précédés ou suivis d’un incendie, dans des villages en bordure d’autoroute, pour disparaître plus vite. Selon le FBI, cette façon d’agir s’inspire du Ku Klux Klan et il faut orienter l’enquête vers des as de la gachette, tels que des policiers, des soldats mercenaires ou des légionnaires.
L’escalade et la répétition des violences a d’abord ponctuellement ému l’opinion publique, mais lorsque certains médias étrangers ont commencé à relayer ces événements (la Une du NY Times du 27 avril, les breaking news de Russia Today le 25, par exemple), les autorités ont elles aussi commencé à réagir.
L’augmentation de la prime à l’indic’ par le gouvernement n’ayant eu encore aucun effet, la police renforce la mobilisation de ses effectifs sur ces affaires : en plus des experts américains, une centaine d’agents hongrois est désormais sur le coup.
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