Selon József Bencze, chef de la police nationale hongroise, ce sont des traces ADN retrouvées sur les lieux d’un des récents crimes à l’encontre de victimes tziganes qui pourraient aujourd’hui confondre deux individus déjà fichés à la police. Après le nouveau meurtre par balles de mercredi dernier et sous la pression croissante des ONG pour les droits des Roms, la police semble être enfin dans l’obligation de fournir des résultats dans ces enquêtes.
Premier signe de la bonne volonté des autorités, la prime aux infos significatives concernant les assassinats de Nagycsécse, Tatárszentgyörgy, et en particulier le plus récent, de Tiszalök, a été augmentée de 10 à 50 millions HUF samedi dernier. Proposition du nouveau Premier Ministre lui-même, Gordon Bajnai.
La veille, Bencze confiait au quotidien Népszabadság de nouveaux éléments de l’enquête aux sept récentes attaques meurtrières de nature similaire. La dernière d’entre elles, à Tiszalök, pourrait selon lui être liée aux autres. Le fait que les crimes ne peuvent être l’oeuvre d’un seul individu a également été établi. L’analyse des deux types d’ADN retrouvés sur les lieux d’une des attaques devrait rapidement confirmer cette thèse et peut-être aider à retrouver « l’équipe » de coupables au grand complet. Toujours selon Bencze, les Roms de ces localités ont dû avoir affaire à des individus très familiers des armes et bénéficiant de facilités logistiques leur permettant d’opérer et de disparaître rapidement, de nuit et sur des terrains peu praticables. La nature même des attaques prouve qu’elles émanent d’organisations bien huilées. La police a mobilisé environ 70 agents sur ces affaires, dont certains experts de sa section criminelle. A ce jour, 2 000 personnes vivant dans les environs des drames ont déjà fait l’objet d’interrogatoires.