Tout le monde ne parle plus que de ça : de ces clandestins qui entrent en Hongrie par milliers. Plus de 60 000 depuis le début de l’année, essentiellement issus des zones de guerre en Syrie, en Afghanistan et en Irak. Ils transitent via la Turquie, la Grèce et remontent par la péninsule balkanique et la Serbie. La Hongrie n’est pour la très grande majorité d’entre eux qu’un pays de passage sur la route de l’Allemagne et de l’Ouest de l’Europe. Mais la Hongrie est un pays stratégique car c’est la frontière externe de la zone Schengen.
Le phénomène est très peu visible en Hongrie, mais le gouvernement ne se prive pas de faire son beurre dessus : grande consultation nationale sur « l’immigration et le terrorisme », plans pour construire une clôture le long de la frontière entre la Hongrie et la Serbie, et une nouvelle législation qui devrait être votée dans les jours à venir permettrait de refouler les migrants en Serbie.
Pour en parler, nous avons invité mardi soir (30 juin) dans les studios de la Tilos Rádió de Budapest :
Diana Szántó – Diana dirige la Fondation « Artemisszio ». Une fondation d’intérêt public qui fonctionne depuis 1998 à l’initiative de jeunes anthropologistes. Sa mission : encourager le dialogue et les interactions entre des groupes culturellement, ethniquement et socialement diverses, et favoriser leur intégration.
Gábor Gyulai – Gábor est coordinateur du programme pour les réfugiés au sein de la branche hongroise du « Comité Helsinki ». Une ONG internationale qui – parmi ses nombreuses missions – apporte une aide essentiellement juridique aux migrants et essaie d’éclairer autant que possible le débat public.
La Hongrie, sur la route des réfugiés by Hu_Lala on Mixcloud
La photo est issue d’un superbe reportage de Istvan Fazekas, pour HVG.hu.