Le président sortant Miloš Zeman a déjoué les sondages et remporté samedi l’élection présidentielle tchèque face à Jiří Drahoš.
Au terme d’une campagne de l’entre-deux tours particulièrement rugueuse, Miloš Zeman a réussi le pari de se faire réélire à la présidence de la République tchèque.
Il a obtenu 51,37% des votes (2,85 millions) contre 48,62% pour Jiří Drahoš (2,7 millions), selon les résultats communiqués par le Bureau des statistiques (ČSÚ).
Avec un peu plus de deux-tiers de votants (66%), la participation a été importante, en nette hausse par rapport aux présidentielles de 2013 où elle s’était était établie à 59%.
Seules les régions de Prague, Bohême centrale, Hradec Králové et Liberec ont placé Jiří Drahoš en tête.
Jiří Drahoš a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur, depuis son bureau de campagne, mais a annoncé vouloir poursuivre son implication dans la vie politique.
Miloš Zeman, vétéran de la politique tchèque, ancien du parti social-démocrate (ČSSD), a axé sa campagne sur son hostilité à l’immigration et au multiculturalisme et sur la critique des institutions européennes.
Face à lui, le novice Jiří Drahoš, ancien président de l’Académie des sciences, faisait figure d’intellectuel libéral pro-européen. Une image qui l’a pénalisé et dont il n’a pas réussi à se défaire, malgré sa position conservatrice sur la question migratoire imposée par son adversaire.