Le boxeur hongrois Zsolt Erdei est entré dans la légende de son pays en battant l’Italien Giacobbe Fragomeni dans la catégorie moyens-lourds, le 21 novembre dernier à Kiel. Erdei, originaire de Budapest est devenu le premier boxeur hongrois à devenir champion du monde dans deux catégories différentes. Le Hongrois concourrait auparavant avec les lourds-légers et avait été couronné du titre suprême en 2004 après un combat contre Julio César Gonzalez.
Erdei plus fort que la grippe !
Le combat de Madár (le petit surnom du boxeur signifiant « l’oiseau ») contre Fragomeni ne s’est pas joué à grand-chose. Il faut dire qu’Erdei, une semaine avant l’affrontement, avait commencé un tout autre combat : celui contre la grippe ! Un jour avant de devenir champion du monde en moyens-lourds, le hongrois ressentait, apparemment, encore certains symptômes de la maladie. Une info santé qui pourrait s’apparenter à de l’intox aux vus des 3 premiers rounds d’Erdei lors de son combat contre l’Italien. Madár a été tout simplement flamboyant, attaquant comme un «mort la faim» et ne relâchant jamais la pression sur son adversaire. Subissant sans doute le contre-coup de son formidable début de combat, et étant probablement un peu affaibli par la grippe, le magyar a « levé le pied » par la suite. Mais il a géré parfaitement son coup de «moins bien» puisqu’au final, aucun des trois juges ne l’a donné perdant. Sa victoire n’a souffert d’aucune contestation.
Un avenir en pointillé
A la fin du combat, Zsolt Erdei pouvait savourer son succès. Face aux nombreuses questions des journalistes concernant son avenir, il a avoué «ne pas s’en soucier pour le moment» et vouloir simplement «profiter du bon temps et passer Noel en famille». En 2010, la star hongroise aura, pourtant, des choix fondamentaux à faire concernant son avenir sur les rings. Il devra choisir de défendre sa couronne en moyens-lourds, ou alors de revenir combattre en légers-lourds. Son contrat avec Universum Box Promotion expirant l’année prochaine, Erdei devra également savoir s’il continue sa collaboration avec les allemands, avec lesquels – c’est un secret de polichinelle – ses relations ont toujours été très tendues. Son autre option est d’entamer des négociations avec un nouveau partenaire. A moins que le médaillé de bronze aux JO de Sydney, âgé de 35 ans, ne décide de mettre un terme à sa carrière au somment de sa gloire. A écouter « l’oiseau » durant ses interview, il s’agit d’une éventualité à ne pas écarter.