Le quartier général de l’Eglise de Scientologie a été perquisitionné mercredi à Budapest par la police et des agents des douanes. « Une guerre ouverte a été déclarée contre l’Eglise de Scientologie en Hongrie », a réagi le représentant de l’organisation.
La police nationale a fait savoir dans un communiqué qu’elle avait menée une opération policière dans le cadre d’une enquête portant sur divers infractions pénales, comme des fraudes fiscales et l’abus d’exploitation de données personnelles.
Un lecteur du journal en ligne Index.hu avait témoigné plus tôt d’une opération de vaste ampleur, la police ceinturant le siège de l’organisation qui se trouve dans le nord de Budapest, sur Váci út.
Des agents de la Nemzeti Adó- és Vámhivatal (NAV), l’administration fiscale, ont également été dépêchés sur les lieux de la perquisition. Au total, une trentaine d’endroits ont été perquisitionnés sur l’ensemble du territoire hongrois.
Le siège de la Scientologie abrite trois « auditorium » où sont interrogés les membres de l’organisation, selon la pratique courante scientologue, et des détecteurs à mensonges et d’autres instruments de mesure électroniques ont aussi été saisis.
« J’ai peur qu’ils puissent même bannir l’église de Scientologie ».
Le porte-parole des Scientologues en Hongrie, Attila Miklovicz, avait affirmé plus tôt que l’organisation ne vivaient que des dons des adeptes, mais que certains dons provenaient également des États-Unis. Celui-ci a déclaré au journal « Magyar Nemzet » que « une guerre ouverte a été déclarée contre l’Eglise de Scientologie en Hongrie. […] J’ai peur qu’ils puissent même bannir l’église de Scientologie. »
L’organisation scientologue compterait entre 5 000 et 6 000 adeptes en Hongrie et a inauguré son siège – son Ideal Org, selon la terminologie scientologue – au mois de juillet 2016, en présence de son dirigeant international David Miscavige.
En Hongrie, la Scientologie n’a plus le statut officiel d’Eglise, un statut qu’elle a perdu en 2011.