Gyula Varszegi, président du conseil d’administration de BKV, société de transports publics de Budapest actuellement au bord de la faillite, a démissionné vendredi dernier dans des circonstances suspectes.
Ce week-end, le cabinet du maire Istvan Tarlos a déclaré à l’agence de presse MTI que ce dernier avait accepté la décision de Varszegi sans discuter. Le communiqué officiel ne donne aucun motif , mais MTI rapporte que la démission serait liée à des primes versées aux membres du comité directeur, selon une source proche de la direction de la compagnie qui souhaite conserver l’anonymat.
Plus tôt dans la semaine, plusieurs articles parus dans la presse hongroise rapportaient que les gestionnaires de BKV avaient reçu des bonus fin 2011, en dépit de la situation financière catastrophique de la société. La direction avait par ailleurs annoncé qu’il n’y aurait aucun versement de primes pour cette raison.
De leur côté, les syndicats du personnel ont également dénoncé que des bonus avaient été versés. Mardi dernier, plus d’un millier d’employés ont manifesté devant le siège de BKV pour faire valoir les droits salariaux inscrits dans leur convention collective. Ils ont également menacé de faire grève. Le Conseil municipal de Budapest a récemment décidé unilatéralement de mettre fin à la dite convention au premier mars prochain, afin de produire un nouveau contrat en accord avec le nouveau code du travail.
En réponse à cette manifestation, c’était justement Gyula Varszegi, qui, lors d’une conférence de presse, a déclaré que leurs revendications étaient justes, mais qu’elles devraient être examinées à la lumière de la situation financière de la compagnie.
Source MTI
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c’est si beau l’integrite dans les postes a responsabilites ^_^