Kalman Markovits, deux fois champion olympique de water-polo avec la Hongrie, est décédé samedi de sa maladie à l’âge de 78 ans. Hier, le Premier Ministre Bajnai lui-même lui rendait hommage : « sa mort n’est pas seulement une grande perte pour les amateurs de sport, mais pour la nation toute entière ». Et d’ajouter : « Markovits et ses coéquipiers ont donné espoir et fierté aux Hongrois lorsqu’ils en avaient le plus besoin ».
En effet, il a contribué au titre olympique hongrois en 52 à Helsinki, en jouant 6 rencontres et en marquant 3 buts. Mais la médaille d’or dont la Hongrie est la plus fière est certainement la seconde, en 56 à Melbourne, où Markovits avait joué le même nombre de matchs et scoré autant que 4 ans auparavant. La victoire de 56 a une très haute valeur symbolique pour les Hongrois, puisque leur place en finale a été gagnée dans un « bain de sang » contre l’URSS, lorsque le climat politique en Hongrie était très hostile à l’occupation russe. Cette demi-finale est, aujourd’hui encore, considérée comme une prémonition de la révolution qui allait éclater quelques mois plus tard à Budapest.
En 1960, à Rome, Kalman Markovits participait à ses dernières olympiades. Il a joué 4 matchs et marqué un but, mais les favoris de la sélection hongroise n’ont obtenu « que » la médaille de bronze.