Hier soir en Suisse, la leçon de hockey était de qualité puisqu’elle fût donnée par les deux meilleures formations du globe : la Russie a fait danser la France (7-2) et le Canada a passé sa soirée dans les buts hongrois (9-0). Dès leur deuxième match, toutes deux dernières de leurs groupes respectifs (B et A), les équipes de France et de Hongrie sont déja sur la corde raide. La victoire contre l’Allemagne pour l’une et un succès face à la Biélorussie pour l’autre seront indispensables demain soir s’ils ne veulent pas rentrer à la maison tout de suite et laisser les grandes nations du hockey s’expliquer entre elles.
La faute à pas de chance pour les Hongrois?
Vendredi dernier, première journée de la compétition, cela aurait pu être le bon moment pour une surprise magyare, puisqu’après avoir été menés 3-1 par leurs voisins Slovaques, les Hongrois sont revenus courageusement au score avant de s’incliner (4-3) à 13 petites secondes de la fin du match. Rageant, surtout après tant d’années passées à être évincés de l’élite mondiale. L’autre match du groupe A annonçait déjà, lui, les couleurs du futur premier, le Canada, qui commençait sa balade en poule face à la Biélorussie (6-1). Balade dont le rythme s’est furieusement accéléré hier à Zurich face à la Hongrie (9-0), tandis que les Bélarusses arrachaient leur première victoire de ces championnats aux penalties (4-3) face à la Slovaquie, laissant alors les Hongrois bons derniers, sans le moindre point (à 2 points du 3ème) et avec une différence de but de -10. La correction infligée par les Canadiens aux Hongrois n’aura de consolation que l’histoire des rencontres sur la glace entre les deux pays, les deux sélections ne s’étant affrontées qu’une seule fois lors des 71 dernières années. Aux mondiaux de 1938 à Prague où les “big boys” canadiens étaient imbattables, la Hongrie fût le seul pays qui réussit à les tenir en échec (1-1).
La France, ou comment être ridicule en une minute
Les Bleus ont, eux aussi, chuté d’entrée vendredi, impuissants offensivement face à la Suisse (1-0), organisatrice de la compétition certes, mais très prenable tout de même. Seul le gardien français Fabrice Lhenry était à la hauteur dans ce match, en arrêtant 41 des 42 tirs cadrés helvétiques. Le camp français se gargarisait néanmoins d’avoir fait un bon match, mais celui-ci ne faisait qu’annonçer le pire face aux champions du monde en titre russes. En effet, il n’a pas fallu plus de 8 minutes à ces derniers pour plier la partie d’hier à Berne. Le premier tir de Radulov faisait déjà mouche à la deuxième minute (1-0). Mais c’est la 8ème minute qui dut paraître très longue aux hockeyeurs français, qui ont encaissé – record – 3 buts en cette seule minute (4-0)! A la fin du premier tiers-temps le score était de 5 à 1 pour les Russes, qui ont passé le reste du temps à s’amuser avec les Français (7-2). Pendant ce temps, les Allemands ne perdaient qu’aux tirs-au-but face aux Suisses, mettant ces derniers hors de portée à la deuxième place du groupe B et par la même occasion la France à la dernière place avec 0 points.
Pas de droit à l’erreur
Tout reste cependant possible pour les Français comme pour les Hongrois, puisque ce sont les trois premiers des 4 groupes qui seront retenus pour composer 2 groupes de six nations chacuns, d’où sortiront les 4 demi-finalistes… A condition bien sûr de gagner demain, et ce, sans l’aide d’une séance de tirs-au-but.