Pologne : le duel des droites écrase la campagne des européennes

Les jeux sont-ils déjà faits en Pologne un mois avant les élections européennes ? Malgré plusieurs initiatives visant à renouveler le paysage politique national, celui-ci n’a jamais paru aussi bipolaire et la composition de la future délégation des 51 eurodéputés polonais ne semble pas susceptible de surprendre. Tour d’horizon des forces en présence.
Varsovie, correspondance – Les élections européennes ont pourtant la réputation d’être « faciles », avec leur mode de scrutin proportionnel et un seuil de 5 % pour débloquer le compteur de sièges. En Pologne, où le taux de participation à ces élections n’a jamais dépassé 25 % depuis 2004, année d’entrée du pays dans l’Union européenne, 26 collectifs ont donc déclaré ces derniers mois leur intention de présenter des candidats, soit bien plus que pour des élections présidentielles ou législatives. Les aspirants députés européens sont en effet tentés par de plus grandes chances de succès, mais aussi par de meilleures conditions matérielles, car à Strasbourg et Bruxelles, tous les membres du Parlement européen, indépendamment de leur nationalité, perçoivent près de 7 000 euros par mois net hors indemnités. À titre de comparaison, le président de la République polonais est rémunéré à hauteur de 3 300 euros net, et les parlementaires nationaux de base 2 500 euros. C’est dire si les fauteuils bleus sont attrayants.