« Ce qui me pénalise, ça n’est pas d’être Rom, c’est d’être homosexuel »
Lénárd et Gergő ont tous les deux grandi dans une petite ville industrielle au Nord-Est de Budapest. La découverte de leur homosexualité a été le début d’un long calvaire qui a duré trois ans, durant lequel ils ont subi le reniement de leur famille, le rejet de leurs amis, et l’homophobie ordinaire. Également d’origine rom, ils ont su retourner leurs stigmates et veulent désormais inspirer les autres jeunes déshérités. Nous avons traduit le reportage de nos partenaires d’Abcúg.
Tous les deux viennent d’une famille rom pauvre de Salgótarján et se sont rencontrés un peu par hasard. Gergő et Lénárd ont annoncé à leurs familles respectives leur homosexualité lorsque les choses ont commencé à être sérieuses entre eux. Ils y ont été un peu contraints également, car les rumeurs commençaient à enfler à leur sujet, et il aurait été difficile de dissimuler les choses plus longtemps. Leur coming out a été le début d’un long parcours dont ils ont mis trois ans à voir le bout.
« Ça c’est passé comme ça, je me suis assis avec mes parents, en leur expliquant que j’avais quelque chose à leur dire : je suis homo. Ç’a leur a fait tout drôle au début que je leur dise ça à mon sujet. Ils ne voulaient pas le croire, parce que chez nous les Roms, on a tendance à considérer ça comme une sorte de malédiction, afin que l’on épouse une fille, et moi j’ai un peu renversé la table. Ma mère n’a fait que crier, se rouler par terre, crier, se rouler par terre. Mon père quant à lui est resté assis, ça l’a atteint, je m’en suis bien rendu compte », raconte Gergő.
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